Ca roule, ma poule...!

Ajourd'hui, à V****, c'était le grand débalage bi-annuel, la foire-fouille sur les trottoirs, j'ai nommé, le vide-grenier. Mais, comme V***, c'est très chic, on y trouve de belles choses. Ma mère, grande fidèle s'il en est, a même ses habitudes. D'abord,  le stand des blondes de Cacharel (il s'agit d'une mère et de sa fille, qui ont eu l'admirable idée d'être vendeuses chez Cacharel, et d'écouler ce dont elles ne veulent plus sur le trottoir), puis celui de la nana de chez Comptoir (une brune qui a décidé d'embrasser la belle carrière de vendeuse chez Comptoir et qui écoule ce dont elle ne veut plus sur le trottoir), sans compter les inombrables V***oises qui vendent les fringues de leurs enfants, (de la belle marque évidemment, on est riche à V***), pour un prix dérisoire. Alors, ce matin, à 7 h 30, on m'a sorti de mon lit, habillé à la va-vite, et zou, direction le centre ville. Mais là, stupeur, Ö effroyable stupeur, la moitié des stands que maman fréquente n'étaient pas là ! Elle a eu beau faire trois fois le tour, il a fallu se rendre à l'évidence, ces braves femmes n'étaient pas là cette année ! Adieu, jupes, petits hauts, et jeans à foison... Alors, Maman s'est rabattu sur des habits pour moi, pour Margaux, et surtout sur quelque chose dont on rêvait depuis un moment : un porte-bébé pour vélo pour que je puisse prendre le bon air frais, tout neuf et pour la somme ridicule de 15 euros !

Je l'ai même essayé, et c'est fabuleux. Mon père pédalait, ma mère pédalait, ma grande soeur pédalait (et se scratchait sur le trottoir pour ne pas changer ses bonnes habitudes), et moi, cheveux au vent, je savourais la douce caresse du vent sur mon visage. Seul hic : ma mère n'a pas trouvé mieux qu'un casque ornée de fruit de mer pour me protégér !