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le blog de bébé raphael
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21 février 2007

Où je découvre que mon pédiatre est encore plus psychopathe que ma mère...!

Suite de mes aventures ! Mardi, je devais me rendre à ma visite des huit mois ! J'avais encore de la fièvre, mais à part ça, Maman trouvait ma respiration plutôt normale et me sentait sur la bonne voie ! Manque de chance, dès la salle d'attente, le pédiatre lance : "il siffle encore, lui !". Maman a vaillament attendu son tour ! Arrivé dans le cabinet, le pédiatre s'est muni de sthétoscôpe et a décrété que je sifflais (alors qu'à l'oreille on n'entendait rien), que j'étais encombré et qu'en plus j'avais une otite ! Il a balancé à ma mère un "vot'gosse il est toujours malade", ce qui a entrainé une réaction indignée de Maman : je n'avais pas été malade depuis trois mois, ce qui est quand même pas mal ! Il a peint à Maman un tableau alarmant de chez alarmant ! Alors que curieusement, Maman ne me sentait pas dans un tel état.  Maman a objecté que 24 h avant, la pédiatre de l'hosto ne m'avait rien diagnostiqué aux poumons ! Mais, il n'a rien voulu entendre et a fini par dire : "de toutes façons, il lui faudra surement de la cortisone inhalée à vot'gosse !". Maman a répondu que s'il fallait en passer par là, on y passerait et qu'elle même en avait pris il y a quelques années ! "Oui, mais, chère Madame, vous étiez adulte, alors que sur des poumons en plein développement, on ne sait pas ce que ça peut donner. Ca ne fait que dix ans qu'on l'expérimente, on n'a pas de recul ! Mais, bon de toutes façons, il n'y a que ça". Alors, là, Maman s'est dit que le petit chauve, il commençait à lui courir ! Si on donne un traitement, on n'affole pas les parents ! Enfin, Maman a pris mon ordonnance, et a appelé pour avoir un RDV chez Eric, son pote roi de la kiné respiratoire, et s'est dit que elle verrait le soir ce qu'il en était vraiment !

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Et bien, croyez-le si vous le pouvez, mais le bon diagnostic, c'était celui de Maman ! Eric m'a trouvé encombré, mais sans plus ! Il n'a même pas pris ma sat' parce qu'il me trouvait en forme et que je ne sifflais pas ! Quand Maman lui a demandé ce qu'il pensait des doutes qu'elle avait sur mon pédiatre et son penchant pathologique à faire de moi un siffleur, il lui a fait comprendre que les doutes étaient bien fondés et qu'elle ferait bien de changer de crèmerie ! Il a ajouté que j'étais en pleine forme, que deux épisodes en trois mois, ce n'était pas grand chose, que mon poids respectable n'arrangeait sûrement rien, et que c'était bien le petit chauve qui avait un problème ! Il a dit à Maman qu'elle ne commencerait un traitement de fond qu'après avoir vu un pédo-pneumologue qu'il lui conseillerait, et que pour le moment, ce n'était pas du tout la peine ! Alors, Maman a failli sauter dans les bras de ce brave Eric ! Parce que maman, elle a une absolue confiance en lui, il ne voit que des bébés toute la journée et il connait son boulot ! Alors quand il lui dit que parfois il voit des bébés bleus à cause du manque d'oxygène, alors que moi il ne m'a jamais vu que tout rose, Maman elle dit : "Gloire à toi Eric, aujourd'hui et pour les siècles des siècles" (eh! oui, ma Maman a été élevée chez les jésuites, ce sont des choses qui vous marquent pour la vie !).

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N'empêche que j'ai été chiantard toute la journée, à cause de mon oreille. Ce matin, Maman a dû aller faire passer des oraux à des élèves qui s'escriment à voir en Montaigne un "surréaliste du 18ème s." et à lui expliquer que "l'auteur, il a utilisé la ponctation, ce qui est très expressif", alors c'est Papa qui m'a gardé. Evidemment, j'ai été adorable, et je n'ai fait que dormir. Puis Maman est rentrée. Dois-je rappeler que Maman a peu dormi depuis dix jours, qu'elle était remontée contre le petit chauve et donc, que sa patience avait peut-être atteint ses limites. Toujours est-il que, dès qu'elle est arrivée, je lui ai sorti le grand jeu. Je n'ai pas cessé de geindre. Vous vous dites, il est sympa, il aurait pu hurler, mais ma mère, elle supporte mes hurlements bien mieux que mes geignements. Il faut savoir que lorsque je geins, je pousse des "mmmmmmmm" d'une durée de dix secondes, avec une étonnante régularité (toutes les dix secondes), ce qui donne : "mmmmmmmmme" - (pause de dix secondes) - mmmmmmmmmm - (pause de dix secondes). Tout homme ou femme normalement constitué n'y résiste pas plus de dix minutes ! Mais Maman, c'est ma Maman, alors elle m'a mis dans la poussette et m'a baladé dans le quartier ! Pendant une heure, j'ai conscienceusement poussé mes cris réguliers ! Devant l'inefficacité de la balade, Maman a tenté le bib' mais sans succès ! Là, elle a commencé à s'énerver ! Surtout qu'en même temps, elle devait faire réviser à Margaux l'accord du participe passé des vb pronominaux, et l'initier au subtil art qui consiste  à faire la différence entre un vb pronominal essentiel (elle s'est exclamée - accord avec le sujet) - mmmmmmmmmm (ça c'était mon cri)- et un vb pronominal réfléchi avec cod placé avant (ils se sont mordus - accord avec le cod) - mmmmmmmmmmmmmmm - ou encore entre un vb pronominal réfléchi mais avec un cod placé après (ils se sont mordu les pieds - pas d'accord) et un vb pronominal à sens passif (ils se sont ... - accord avec le sujet) - mmmmmmmmmmmmmmmmmm (ça c'est mon cri qui monte en puissance) ! Imaginez le surréalisme de la scène (voilà qui aurait plu à Montaigne, s'est dit Maman) ! Alors, ni une, ni deux, Maman a décidé de mettre en application l'adage qui veut que l'herbe soit plus verte ailleurs ! Elle nous a mis, Margaux et moi, dans la voiture, et après avoir tourné dans le quartier, elle a déposé Margaux à la danse ! Ô joie insondable, la twingo avait eu raison de moi, je dormais ! Alors, Maman s'est garée (vb pronominal réfléchi avec Cod placé avant - accord avec le Cod) sur le bas-côté de la route, près de la voie ferrée, et elle a ...Dormi ! Elle a quand même pris la précaution de mettre ses lunettes de soleil sur le nez, pour éviter qu'un passant n'appelle le Samu en la croyant évanouie ! Evidemment, au bout d'une demi-heure, un doux -mmmmmmmmm- (pause de dix secondes) - mmmmmm l'a réveillée ! Alors, en desespoir de cause, elle a décidé de mettre en application l'adage qui veut que chez sa Maman, l'herbe soit toujours plus verte ! Nous voilà donc partis chez Manou et Bon Papa qui ont vite senti l'état de nerf de leur fille ! Bon Papa a bien tenté deux gouzis-gouzis, mais sans succès ! Je continuais à pousser mes geignements ! Manou a bien tenté de changer les idées de Maman, mais sans succès. Maman continuait à devenir folle ! Alors, on a décidé de reprendre la route ! Bon Papa a proposé de l'aider à me descendre, mais Manou a dit que c'était inutile, que Maman risquait de me lancer par la fenêtre, ce qui irait tout aussi vite ! Alors, on est alors allé chercher Margaux, puis on est rentré à la maison, et j'ai pris mon bain ! Sur ces entrefaits, Papa est arrivé, et il est parti manger des tartines de tapenade à la cuisine, pendant que Maman me mettait mon pyjama, et que j'hurlais ! Enfin, après une visite à Eric, je suis rentré me coucher.

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Au beau milieu de cette belle après-midi, Maman s'est dit que finalement, les nourrices, ça avait du bon ! Pas les nounous assistantes maternelles, mais les vraies nourrices, celles à qui on laissait les mômes, à la campagne, autrefois, quand les gens savaient vivre ! Les parents n'avaient alors qu'à aller les voir le week-end, leur faire trois guilis, et les récuperer une fois sortis de Polytechnique ! Maman était même en train d'imaginer l'annonce qu'elle allait passer :

       "jeune couple dynamique mais desespéré cherche nourrice comme au 18ème s.
          avec jolie chaumière en Normandie,
          vache au fond du jardin exigée, chèvre bienvenue !"

petits_enfants_groupe vache

quand elle s'est rappelé (vb pronominal, COI placé avant, pas d'accord) que,
même chiantard,
c'est moi son biquet-tiret-chou, et que ça, ça  n'a pas de prix !

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